Incursion ukrainienne en Russie : l'armée de Kiev progresse, des "attaques massives" de drones lancées dans la nuit contre des infrastructures russes

Ces attaques nocturnes interviennent alors qu'un millier de soldats ukrainiens participent, depuis mardi, à une offensive surprise dans la région frontalière de Koursk.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un tank près de la ville de Soudja, en Russie, le 8 août 2024. (ANATOLIY ZHDANOV / KOMMERSANT PHOTO / AFP)

L'armée ukrainienne poursuit son incursion dans la région russe de Koursk, mais elle met aussi la pression dans les airs. Dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 août, Kiev a mené des attaques de drones sur plusieurs autres régions de Russie. Dans celle de Lipetsk, distante de près de 300 km de la frontière avec l'Ukraine, le gouverneur régional Igor Artamonov, a décrété l'état d'urgence après une "attaque massive" de drones ukrainiens qui, selon lui, a fait au moins six blessés et endommagé une centrale électrique. Les agences Tass et Ria Novosti, citant les autorités régionales, ont pour leur part rapporté qu'un incendie s'était déclaré sur une base aérienne militaire de la région, sans en préciser la cause.

La défense aérienne russe a par ailleurs abattu 29 drones ukrainiens dans la région frontalière de Belgorod, a écrit sur Telegram le gouverneur Viatcheslav Gladkov, qui fait état de dégâts matériels. Enfin, à Sébastopol, dans la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, le gouverneur Mikhaïl Razvojaïev a fait état d'attaques de drones aériens et marins.

L'armée ukrainienne progresse en Russie

Ces attaques nocturnes ont été lancées au moment où l'Ukraine mène, depuis mardi, une offensive surprise dans la région frontalière de Koursk, avec plus de mille soldats ukrainiens, une dizaine de chars et une vingtaine de blindés. "La Russie a apporté la guerre à notre pays et devrait en ressentir" les effets, a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution de jeudi soir, sans pour autant mentionner directement cette incursion.

Son conseiller, Mykhaïlo Podoliak, a quant à lui affirmé que cette offensive surprise était une conséquence de "l'agression" russe en Ukraine. "Désormais, une grande partie de la communauté internationale considère la Russie comme une cible légitime pour les opérations de n'importe quel type et avec n'importe quelle arme", a-t-il ajouté, alors que de nombreux pays occidentaux ont interdit à l'Ukraine d'utiliser les armes qu'ils lui fournissent pour frapper le territoire russe.

De son côté, le ministère russe de la Défense a déclaré jeudi que "l'opération de destruction des formations de l'armée ukrainienne se poursuit", afin d'empêcher les soldats de Kiev de "pénétrer profondément" dans la région. Selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un centre de recherche basé aux Etats-Unis, les troupes ukrainiennes ont pénétré jusqu'à 35 km à l'intérieur du territoire russe. Possiblement jusqu'à Soudja, une ville d'environ 5 500 habitants située à une dizaine de kilomètres de la frontière et qui abrite un hub de gaz fournissant l'Europe via l'Ukraine, selon des analystes cités par l'AFP. 

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